Mon grand homme brun

si grand

que j’en ai le vertige

tu m’appelles comme la forêt aux mystères qui m’affame

chaude et pleine

 

tu grouilles de vie et de folie

fascinant univers je veux te pénétrer

rentrer en toi et cueillir ce qui te fait si rare

découvrir tes chemins,

sur tes arbres me lancer

entre mille branches

caresser ton écorce râpeuse qui me charme

la lécher jusqu’au sang pour que gourmand tu me boives et me soignes

ou bien vorace que tu m’engloutisses toute pour mieux me faire renaître

 

homme brun tu es ma vérité

 

nos querelles n’ont d’égal que l’amour qui est là

feux d’artifices brûlants et sonores

éclairs vagabonds dans le ciel de notre union

 

il nous faut apprivoiser encore nos enfants intérieurs, trop turbulents,

grandir ensemble pour que le désaccord murmure, timide et s’endorme apaisé

 

il nous faut nous apprivoiser encore pour ne plus voir jamais notre ciel déchiré

et des larmes noires gâcher notre regard

 

notre amour le vaut bien

nos coeurs le demandent

 

nous y allons

la route est longue !

 

 

16 7 2019

 

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